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Interventions des membres de la CEC présents. En voici de brefs
résumés avec un lien sur le texte complet.
Ludovic Verdot (Tours) : il souligne l'isolement des thésards et le fait que,
actuellement, les formations doctorales sont surtout orientées vers les
débouchés académiques. Il n'y a pas d'information et de cours sur
l'industrie.
Guillaume Fumanal (Lyon) : il n'y a pas de reconnaissance effective du
diplôme de doctorat. L'ouverture vers l'industrie pendant la
thèse est actuellement considérée comme une perte de temps pour la thèse et
est donc pénalisante.
Il faudrait une meilleure lisibilité du diplôme et pour cela :
Benoit Le Brun (Grenoble) : il y a un manque de reconnaissance de l'activité recherche tant dans le secteur académique que dans le secteur privé. De plus les formations doctorales ne préparent pas à l'entrée dans l'industrie.
Les solutions apportées pour le problème de débouchés :
Interventions de différentes personnes invitées par l'ANDèS :
Monsieur Balducci : ancien boursier CIFRE. Actuellement PDG d'une PME en
papèterie.
La formation doctorale n'apporte pas de compétences en gestion de
projets et en gestion d'équipes. Les ponts entre l'université et
l'entreprise n'existent pas.
D'après lui, l'embauche d'un docteur ne se fait pas sur le diplôme mais sur
le "parcours humain".
Il conseille de ne pas être "le nez dans le guidon" pendant sa thèse.
Monsieur Verbeurs, recteur de l'université d'Anvers : Il nous parle de la formation doctorale dans son université. Les étudiants participent à l'élaboration des programmes. Il n'y a pas de DEA et les cours sont étalés sur 4 ans. Trois grandes parties : spécialité (ex: physique ondulatoire), discipline (ex: physique) et générale. Dans la formation générale : cours d'informatique, managment, langue ... Pas trop de problèmes d'emploi en Belgique.
Vient ensuite une table ronde en présence de M Nicolle du CEA, de Mme Bec
de l'ANRT, de Mr Wlodzimiers (Varsovie), de Mr joucla de l'ABG et de
Etienne Roth pour l'ANDèS.
On y apprend que le CEA dispense des cours sur l'innovation,
que l'avantage entre un docteur et un ingénieur est que le doctorat est
reconnu à l'étranger (l'ingénieur n'a pas d'équivalent) et que le
doctorat apporte une ouverture vers l'étranger souvent absente des
écoles d'ingénieurs.
Mais, Mr Joucla nous demande de dépasser le clivage ingénieurs/docteurs et de
nous vendre pour ce que nous sommes et non par rapport à ce qui existe.
Le début d'après-midi est consacré à des témoignages d'industriels
Saint-Gobain : après une présentation de l'entreprise quelques généralités sur la recherche, les chercheurs et les docteurs à St Gobain :
Quelques conseils :
Les plus d'une thèse sont l'anglais et la capacité à gérer un projet (la
thèse en est un).
Il existe des crénaux pour lesquels les écoles d'ingénieurs n'offrent pas
les compétences, les docteurs doivent prendre ces crénaux (pas de détails sur
les crénaux en question...).
La table de ronde de conclusion a vu les interventions de Joël Marchand (CEC), Maurice Claisse (ANDèS), Pierre Averbuch (ANDèS), Bernard Brunie (SFC), André Klier (institut Pasteur) et Gilles Boucher (ministère).
Il en ressort qu'il faut un changement de mentalité des acteurs du 3ème cycle (des docteurs aux responsables d'ED) : 2/3 des docteurs n'iront pas dans le secteur académique. Les pouvoirs publics ont un devoir d'information sur la thèse auprès des industriels et de formation des docteurs. Une solution serait peut-être de faire des stages en entreprises pendant la thèse.
Monsieur Bigot (DGRT) conclut la journée en présentant ce que le ministère a fait pour inciter les chercheurs à se tourner vers le privé :
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Ce document (/interventions/1997-andes/crreuandes.html
) a été mis à jour le 11 juin 2007