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Position sur les PRAG


L'Université connaît depuis quelques années une proportion croissante des recrutements de professeurs agrégés et certifiés (PRAG/PRCE; environ 4960 agrégés et 5171 certifiés auprès d'environ 44000 enseignants-chercheurs selon la note d'information 95-40 de la Division Evaluation et Prospective). Si cette pratique existe à petite échelle depuis une dizaine d'années, elle s'est largement amplifiée depuis les recrutements 95-96 ou 1150 emplois de PRAG/PRCE ont été crées dans l'enseignement supérieur. Cette année encore, ils représentent plus de 30% des creations de postes.

La Confédération des Etudiants-Chercheurs (CEC), regroupement national d'associations d'étudiants de troisième cycle veut par ce texte s'élever contre cette politique de recrutement.

Un des rôles de l'Université est de transmettre aux étudiants des connaissances qui leur permettent d'appréhender la situation actuelle d'une science ainsi que son évolution. La personne la plus a même de délivrer ce type d'enseignement, de notre avis, est un enseignant-chercheur qui par son statut est directement connecté à la recherche et non un PRAG formé pour delivrer un enseignement de type secondaire fait de "connaissances vraies" non critiquables. Il ne s'agit pas ici de débattre de la qualité des enseignements mais de la mission de l'Université.

Des recrutements en proportion importante de PRAG pour enseigner en premier cycle comme le prevoit leur statut, entraineraient la secondarisation des DEUG. Cela aboutirait à la creation de premiers cycles complètement deconnectés de la recherche ce qui ne ferait que repousser les problemes d'enseignement et de débouchés.

La solution que nous, CEC, préconisons pour répondre aux besoins de l'enseignement supérieur est le recrutement moins important de PRAG et plus consequent d'enseignants-chercheurs, ainsi que l'évaluation des enseignements délivrés. Celui-ci pourrait ainsi être pris en considération dans l'évolution de carrière des personnels universitaires.

En effet, la recherche est à l'heure actuelle le critère exclusif d'évaluation des enseignants du superieur. Ainsi, l'activité de ceux qui se consacrent principalement à une mission pedagogique n'est pas reconnue, ce qui empêche notamment les promotions de carriere pour les PRAG, puisque leur statut ne leur permet pas de faire de la recherche.

Nous ne remettons bien sur absolument pas en cause la dualité enseignement-recherche sur laquelle est basée le fonctionnement de l'Université et nous nous opposons catégoriquement à la baisse du potentiel de recherche universitaire et à l'apparition d'un corps d'enseignants purs a l'Université, initiée par le recrutement de PRAG.

Une solution pour maintenir cette dualité enseignement-recherche serait de permettre l'accès à la recherche aux PRAG, mais à deux conditions:

- qu'ils obtiennent un doctorat pour être formé a la recherche,

- qu'ils exercent leur activité de recherche sous le statut d'enseignant-chercheur, c'est-à-dire qu'ils devront acceder à la maîtrise de conférence (en postulant au concours national de recrutement) sans bien sûr pour cela ouvrir des postes réservés à cette catégorie de personnel.. En effet, nous sommes opposés à la creation d'un nouveau statut (qui résulterait de la fusion des deux statuts précédents) dont la caractéristique serait vraisemblablement un nombre d'heures d'enseignements plus important que celui des enseignants-chercheurs et une partie recherche à effectuer.

Les seuls arguments qui justifient le recrutement important de PRAG à l'Université sont:

- un changement de mission de l'Université, initiée par la réforme Bayrou,

- une économie budgétaire: un PRAG effectue deux fois plus d'heures d'enseignements pour un salaire un peu inférieur à celui d'un enseignant-chercheur.

Nous nous opposons à une gestion de l'Université selon une logique purement comptable, au mépris d'une réelle politique à long terme d'enseignement superieur et de recherche. Nous rappelons à l'inverse notre attachement à un systeme d'enseignement supérieur de qualité, soutenu par une recherche forte et plurielle

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Ce document (/archives/prags/texte-prags.html) a été mis à jour le 8 octobre 2017

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