Réunion du 3 février 2004 avec la DR et la DES
Compte-rendu de la réunion du 3 février 2004 au ministère entre la
CJC, la Direction de la Recherche et la Direction de l'Enseignement
Supérieur.
Participants
Pour la CJC
- Sylvain Collonge (Président CJC)
- Charles Plessy (ADDAl)
- Alban Cornillet (D2R2)
Pour la Direction de l'Enseignement Supérieur (DES)
- Jean-Pierre Koroliski, adjoint au directeur
- Michel Pereyre, conseiller du Ministre, en charge des ED
- Jean-Paul
Courbebaisse, sous-direction des certifications supérieures et
doctorales, chef du bureau des formations et écoles doctorale (DES A10), et son adjointe
- Sylvie
Vidal, sous-direction de l'organisation et des moyens de l'enseignement
supérieur, cheffe du bureau de la réglementation et des statuts (DES B4)
- Mme Manoukian, experte textes de lois, travaillant dans le bureau de S.Vidal
Pour la Direction de la Recherche (DR)
- Yves Fau, sous-direction de la recherche universitaire, chef du bureau Allocations de recherche et post-doctorat (DR A3)
Ordre du Jour
- Collège spécifique
- Evaluation de l'application de la CdT
- Protocole d'accord avec les associations caritatives
- Association Egide
- Attractivité du territoire
La réunion a duré un peu plus de 2H30 (dont le dernier quart d'heure avec Yves Fau exclusivement).
Abbréviations utilisées par la suite:
CdT Charte des Thèses
DR Direction de la Recherche
DES Direction de l'Enseignement Supérieur
ED Ecole Doctorale
Collège spécifique
Lors de la précédente réunion du
3 décembre 2003,
la CJC a remis à la DES son projet de création du collège spécifique
pour donner un représentation aux jeunes chercheurs. Après en avoir
pris connaissance, J-P. Koroliski est parti du constat suivant :
- le contexte actuel n'est pas sujet aux modifications légales ;
- la création d'un nouveau sous-collège est difficilement envisageable;
- les doctorants sont représentés dans les ED.
Il a régulièrement
demandé pourquoi, concrètement, la CJC souhaite que les jeunes chercheurs
soient représentés dans des conseils comme par exemple le conseil d'administration
des Universités. Ne ferait-on pas mieux de se
« contenter » des conseils des écoles doctorales, les seuls à nous
concerner véritablement selon lui?
Nous avons donc
insisté sur les incohérences du système, notamment sur le point qui les
surprenait le plus, c'est-à-dire la distribution dans des collèges
différents selon les contrats d'enseignement (les allocataires
moniteurs appartiennent au collège des personnels, alors que les
allocataires de recherche ou les vacataires appartiennent au collège
des usagers, i.e. des étudiants).
Découvrant le total manque de cohérence,
J-P. Koroliski a été obligé d'admettre le besoin d'homogénéisation. Il
note également le problème pour que les post-doctorants puissent voter
et
être représentés. Le cas des
allocataires de recherche a ensuite été abordé : ces personnes sont
salariés des
établissements et pourtant votent dans le collège usagers. La DES admet
le problème, et son obligation d'y répondre.
J-P. Koroliski se dirige donc vers une révision du
décret 85-59
et non une révision législative, afin de faire voter dans
le collège B ceux qui doivent voter en tant que personnels. Mais cela
suffira-t-il répondre à l'incohérence qui consiste à séparer les jeunes
chercheurs entre deux collèges électoraux? Au final, le dossier est
ouvert et il est prévu que les rencontres soient répétées afin de
suivre ce dossier.
Évaluation de l'application de la Charte des Thèses
Michel Pereyre a mené
la discussion sur ce point. Il a fait remarquer qu'il était d'accord
avec une grande part du
mémorandum de la CJC sur l'application de la CdT. Il a ensuite fait remarquer qu'il
s'agissait en fait d'une évaluation des ED plus que de
celle de la CdT, pour tendre ensuite vers un satisfecit sur les modalités actuelles de l'évaluation des ED.
Les points de désaccord sont les suivants :
- « le doctorant est un
chercheur [qui prépare un titre universitaire] » : pour M. Pereyre, la
CJC va trop loin. À force de discussion, il a fini par admettre que le
doctorant correspond à un « chercheur en
formation » (ce n'est donc plus un étudiant);
- sur le dispositif de
médiation en cas de conflit, M.Pereyre a cherché à exclure la
possibilité d'une médiation extérieure à l'établissement, préférant donner la priorité aux directeurs d'ED;
- en conclusion : le
document de la CJC soulèverait trop de points de contrôle. Les quelques
critères qui sont
actuellement utilisés par le ministère pour évaluer que les ED
suffiraient (durée des thèses, nombre de doctorant par directeur, etc.).
Si
nous avons reconnu que le processus d'évaluation des écoles doctorales
était un bon levier pour prescrire les mauvaises pratiques, nous avons
soulevé l'imprécisions des critères de cette évaluation. M. Peyrere a reconnu que
les renseignements actuellement demandés sont un peu légers. En
revanche, il ne faut pas en arriver à des formulaires trop
complexes.
Nous avons alors remis à la DES un document de travail préliminaire à propos
de la nomenclature utilisée pour les financements des doctorants. La
nomenclature actuelle est floue et empêche toute analyse précise des
informations (absence de distinction claire entre salaire et
libéralité, en
particulier).
Plus généralement, nous avons demandé à ce que soit explicitement
précisées les attentes du ministère en terme d'évaluation des ED. J-P. Courbebaisse a répondu que ceci était possible
via la circulaire qui accompagne les vagues d'évaluation.
Enfin, nous avons évoqué les outils informatiques de suivi que
peuvent
utiliser les écoles doctorales pour répondre aux enquêtes du ministère
et gérer leurs cohortes de doctorants. Le système SIPRODOCT (Université
de Bretagne) a été évoqué, son avantage étant qu'il s'agit d'un
logiciel libre. Du côté du ministère, l'application SIREDO* actuelle
semble être considérée comme le top du top des nouvelles technologies.
En guise de bilan,
le résultat est plus que mitigé, et la CJC doit revenir à la charge
pour bien faire comprendre que le mode d'évaluation actuel n'est pas
optimal. Des résultats précis sur une
évaluation de la conformité des textes des chartes avec la charte type
pourraient apporter des arguments.
* SIREDO consiste essentiellement à télécharger des fichiers Word et
Excell depuis le site du ministère, à leur remplissage par le
secrétariat de l'ED, puis à les télécharger dans l'autre
sens...
Protocole d'accord avec les associations caritatives
Le travail sur le
protocole d'accord entre le ministère, des associations caritatives et
les Universités avance, à un rythme relativement lent. Rappelons que le
ministère avait budgété la transformation de 300 libéralités en
contrat, ce qui est très peu par rapport à l'ensemble des personnes
concernées. De plus, le processus met pour l'instant de côté les
post-doctorants.
A l'heure actuelle, la Ligue Nationale Contre le Cancer (LNCC)
s'engage dans le protocole et
les conventions sont à la signature. Les premiers 35 doctorants
concernés (primodoctorants) commencent dans les semaines à venir. Il
s'agit de contrats de 3 ans. L'Association Française contre les
Myopathies (AFM) s'engagerait également sur le même schéma.
Enfin, l'Association de Recherche contre le Cancer (ARC) et la
Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) seraient prêts à s'engager
dans le protocole pour les financements de 3e et/ou 4e année de
doctorat.
Association Egide
L'association EGIDE
gère un grand nombre de financements de chercheurs étrangers, dans des
conditions souvent critiquables. Ainsi, les témoignages recueillis par
la CJC mettent en lumière l'utilisation courante des libéralités,
plutôt qu'un contrat générant un "surcoût"...
La CJC souhaite en savoir un peu plus. Les données sur les
financements d'EGIDE ont donc été demandées via la Direction des relations
internationales et de la coopération (DRIC), en pleine refonte
actuellement. La DR pourrait également interroger le ministère des Affaires
Étrangères directement si la DRIC ne peut pas répondre rapidement.
Attractivité du territoire
Lors de la précédente
réunion du
3 décembre 2003, la DR avait discrètement évoqué des réflexions
interministérielles sur la question de l'attractivité du territoire en
terme de recherche. Un séminaire devait avoir lieu le 11 décembre 2003.
Y. Fau nous a donné quelques nouvelles des idées évoquées lors de ce séminaire :
- création du portail de l'emploi scientifique, confié à l'ABG ;
- affichage
des pré-profils de postes un an avant la publication et les orientations
de recherche des équipes et établissements. Nous avons évidemment mentionné la
"machine à profils" de la Guilde des Doctorants.
- accompagnement de
la « qualification d'une centaine de candidats » : il s'agirait de
donner à environ 100 candidats des moyens pour
candidater (5000 euros, soit l'équivalent pour deux déplacements
internationaux afin de prendre les contacts en France) ;
- améliorer l'accueil de
chercheurs étrangers confirmés en facilitant leur installation et en leur attribuant des moyens
supplémentaires (AR, CIFRE, matériels, moyens financiers, etc.) ;
- titres
de séjour
pour les étudiants et jeunes chercheurs étrangers (dans le cadre de la
préparation d'une directive européenne d'harmonisation des différentes
mesures nationales). Les ministères de l'Intérieur et des Affaires
Sociales sont impliqués dans le processus. Il faut être sûr que le
système des libéralités ne sera pas confirmé et renforcé pour les
chercheurs étrangers...
Prochain séminaire « attractivité » en mai 2004.
Prochain rendez-vous à ce sujet : le forum USA avec des annonces de la ministre, autour d'avril 2004.