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Document tiré de : cjc.jeunes-chercheurs.org/interventions/2001-recrutCNRS/cr-8janv.html
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Compte-rendu de l'Assemblée générale du 8 janvier au siège du CNRS


Cette réunion s'est tenue à la suite d'un appel lancé par l'ensemble des syndicats ainsi que les membres de collectif Jeunes Chercheurs. L'objectif a été d'établir un mot d'ordre commun pour réagir aux propositions de la direction générale du CNRS.

Le mot d'ordre discuté par l'ensemble des présents (50-100 personnes) puis voté à l'unanimité est le suivant :

Nous demandons au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que sur une durée minimum de trois ans, la limite d'âge de recrutement du personnel CR2 soit de 31 ans inclus (inférieure à 32 ans). Nous demandons par ailleurs que toutes les mesures soient prises pour que le concours de recrutement 2002 se déroule sereinement selon les règles qui prévalaient les années précédentes. Nous demandons au CNRS, dans l'intérêt de son personnel et du bon fonctionnement de la recherche en général, d'appuyer cette demande auprès de son ministère de tutelle qui possède les moyens de trouver une issue juste à ce conflit.

Explications:

Après la consultation de diverses personnes (haut fonctionnaire anciennement auprès du ministère des finances, présidente de la section du CNRS Société, Normes et Règles, conseiller auprès du Conseil d'Etat, conseillers juridiques auprès des syndicatsS), il s'avère très clairement que le gouvernement possède les moyens, s'il en a la volonté, de permettre aux candidats nés en 1971 de pouvoir passer le concours CR2 au CNRS selon les règles en vigueur depuis de nombreuses années.
L'état des lieux proposé par la direction générale du CNRS tend à souligner essentiellement les impasses qu'elle a elle même créées : ces impasses n'existent que dans la limite où le CNRS n'a pas cherché à trouver des solutions pour en sortir. Notamment, l'argument principal invoqué par le CNRS qui est de se référer à la légalité la plus stricte (en refusant le droit de concourir à la génération 1971) pour protéger le concours n'est ni vraie légalement, ni logique :

- elle n'est pas valable, car cette situation conduira la grande majorité des exclus du concours à porter plainte auprès des tribunaux (près de 500 personnes concernées). De l'avis de différents conseillers, même si leur plainte n'est pas certaine d'aboutir, les recours juridiques sont multiples et pourraient conduire à l'annulation du concours. Il existe donc de toute façon des menaces qui pèsent sur le concours 2002 quelle que soit l'option prise par l'administration du CNRS.

- elle est illogique, car Mme Berger invoque (cf dernière lettre) «.. la possibilité d'introduire une modification réglementaire transitoire : les difficultés matérielles d'une telle solution et en particulier le délai nécessaire pour y parvenir (de six mois à un an ) excluaient qu'elle puisse être appliquée pour le concours de 2002». Nous apprenons donc que : 1°) les solutions existent bien. 2°) qu'elles n'ont pas été envisagées lorsqu'il en était encore temps pour le concours 2002. 3°) qu'elle peuvent toujours l'être pour le concours 2003, 2004 etcS mais que le CNRS ne les envisage pas.

Il apparaît donc clairement qu'une issue juste à cette situation est possible mais que le CNRS n'a pas montré la volonté de la chercher. En postulant une solution légaliste au détriment d'une solution morale, le CNRS adopte une attitude qui vise surtout à promouvoir sa vision du recrutement, au mépris de l'ensemble d'une classe d'âge de jeunes chercheurs. Au delà de ce gâchis humain immédiat, cela introduit par ailleurs un écoeurement général chez l'ensemble des post-doctorants et doctorants.

Par conséquent, nous avons décidé de demander un rendez-vous à Matignon pour exiger que tous les moyens soient pris par le gouvernement pour assurer les droits aux candidats à un poste CR2 de concourir selon les règles qui prévalaient les dernières années.

La demande à Matignon a été plus tard rejetée et nous avons été renvoyé immédiatement sur le ministère de la recherche. La réunion a eu lieu en deux temps sur une durée de près de 6 heures et le compte rendu suit dans le mail suivant.

Pour finir, il est clair qu'à l'issue de cette réunion, nous engageons un rapport de force avec nos autorités et qu'une issue favorable au problème ne se fera que si une mobilisation réelle pour ce problème a lieu : elle commence évidemment par les premiers concernés (candidats proches de la limite d'age) mais concerne l'ensemble du personnel de chercheurs. Nous apppelons donc à une mobilisation générale sur ce sujet. A ce titre je referai suivre un courrier d'adhésion (première lettre) au Collectif Jeunes Chercheurs.

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Ce document (/interventions/2001-recrutCNRS/cr-8janv.html) a été mis à jour le 11 juin 2007

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