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« Il faut pratiquer une politique de ressources humaines responsable vis à vis des jeunes chercheurs : viser à la contractualisation de tous les doctorants, à la résorption des libéralités et du travail gratuit sur aides sociales. »
« On s'est aperçus qu'il y avait des doctorants qui tout simplement n'avaient pas de contrat. Les organismes de recherche ou les universités qui font ce genre de doctorats sont en faute. Un doctorant doit avoir un contrat. »
« Les "libéralités", ces financements qui ont été à juste titre proscrits en 2006 continuent pourtant, et ils concernent beaucoup de doctorants étrangers, y compris avec l'assentiment de l'état ! Cela n'est pas acceptable, il faudra les supprimer effectivement. »
« Surtout, nous devons nous fixer comme objectif que tout doctorant doit avoir une thèse financée avec un contrat de travail, donc une protection sociale, et que cela doit compter pour ses annuités de retraite. C'est un objectif à long terme. »
« La protection des jeunes chercheurs français et étrangers implique également que nous renoncions au financement des thèses par des libéralités. Les jeunes chercheurs doivent bénéficier d'une couverture sociale complète. [...] Le premier défi, c'est d'améliorer l'image du jeune chercheur. C'est de valoriser l'expérience professionnelle acquise au cours de ses travaux de recherche. C'est faire savoir que les jeunes chercheurs sont riches de savoirs et de savoir-faire. »
« Je veux penser ici aux jeunes chercheurs, doctorants ou nouvellement docteurs dont la société française éprouve des difficultés à les percevoir comme des professionnels et incline trop souvent à les penser en état de prolongation d'études. Il faut changer cette perception. C'est une urgence économique et culturelle. »
« Nous sommes en train de résorber le problème des libéralités : 3,6 millions d'euros y sont consacrés. Il faut distinguer la situation des doctorants et celle des post-doctorants. Un doctorant doit-il être considéré comme un salarié ? L'ambiguïté a été levée. Dans la mesure où il y a cotisations sociales, l'État prend à sa charge les charges sociales liées au versement des libéralités pour les doctorants. »
« De même, monsieur le ministre, si nul ne conteste la volonté du Gouvernement, depuis 2002, de résorber le système honteux des libéralités, celui-ci semble encore perdurer de façon résiduelle. Aussi est-il plus que nécessaire d'y mettre un terme définitivement. »
« Quant à la suppression des libéralités - elle était demandée par tous et il avait été dit qu'elle interviendrait au 1er janvier -, j'aimerais savoir sur quelle ligne budgétaire figure le surcoût lié à leur transformation en contrats de travail. »
« Je voudrais dire un mot sur les libéralités, qui consistent à employer des gens sans véritable contrat de travail et donc sans véritable couverture sociale. Là encore, le Gouvernement a œuvré pour limiter ces pratiques inacceptables. Force est de constater qu'elles sont, aujourd'hui, davantage le fait d'associations que de l'État lui-même, qui, en la matière, se doit de donner l'exemple. Le ministère des affaires étrangères, notamment, doit être plus vigilant, puisqu'il est le principal contributeur de l'association EGIDE, qui a souvent recours au système des libéralités. Nous devons, c'est indiscutable, y mettre fin. »
« Pierre Lasbordes, après avoir souligné la qualité du travail réalisé par le rapporteur, a salué le présent budget qui honore les engagements pris par le gouvernement, souhaitant néanmoins faire trois remarques. D'une part, concernant la question des libéralités, il est dommage que ce problème n'ait pas été réglé car on en parle depuis cinq ou six ans. [...] »
« Le rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques a d'autre part évoqué la question des libéralités. Nous sommes unanimes pour considérer qu'il faut mettre fin à ces situations où des indemnités sont versées, tant à des doctorants qu'à des post-doctorants, sans statut, sans contrat, sans paiement de cotisations. Pour les intéressés, cela entraîne des pertes importantes au moment de la retraite. On sait que les chercheurs entrent tard dans la vie active : il est donc essentiel que ces rémunérations soient valorisées en termes de cotisations sociales, notamment de cotisations retraite. Vous l'avez dit, ce combat est difficile, car il n'est pas simple de cerner le contour de ce qu'on appelle les libéralités : diverses entreprises ou associations sont concernées, et même certains établissements qui, eux, devraient respecter plus strictement les textes. Quoi qu'il en soit, nous menons ce combat et il n'est pas terminé. »
« M. Bocquet a insisté sur la précarité. Or non seulement nous créons 3 000 emplois, mais nous supprimons également les libéralités qui constituaient une vraie précarité pour les thésards. »
« Il est impératif de solder une fois pour toutes les libéralités, à une brève échéance. »
« S'agissant des libéralités, nous avons la ferme volonté d'y mettre fin, et nous avons les dotations budgétaires pour le faire. Toutefois, cela suppose une collaboration de tous les organismes de recherche concernés. Certains sont publics, et la fin de ce système absolument non protecteur pour les chercheurs, notamment les jeunes chercheurs, sera aisément obtenue. D'autres organismes sont privés, et nous les avons appelés à supprimer ces statuts qui n'en sont pas, qui donnent lieu à une rétribution mais pas à la reconnaissance du statut de salarié. »
« Pour en finir avec la précarité des doctorants et post-doctorants qui, faut-il le dire, forment l'avenir de notre recherche, il est grand temps de définir un statut social du jeune chercheur et d'en finir avec le système des libéralités. »
« Rendons ici hommage à l'action menée par M. François d'Aubert, ministre délégué à la recherche du précédent gouvernement, qui, dès l'année dernière, s'est saisi du dossier en inscrivant dans le projet de loi de finances pour 2005 deux millions d'euros pour mettre un terme à la pratique des "libéralités". Sous ce vocable anodin - dont Le Robert indique qu'il signifie : "disposition à donner généreusement" ou, dans une autre acception : "acte par lequel une personne accorde à une autre sans contrepartie" - se cache en réalité ni plus ni moins le fait pour l'État d'échapper aux règles élémentaires du droit du travail en faisant travailler un chercheur sans contrat de travail, s'exonérant ainsi du paiement des charges sociales et organisant de la sorte à son profit une véritable filière de travail au noir. La pratique, à tous points de vue condamnable - et qui répond assez peu à la définition du dictionnaire puisque celui qui donne sans contrepartie, ou si peu, n'est pas celui que l'on croit... - a longtemps prospéré sur l'avantage qu'elle a permis, un temps, de satisfaire les deux partenaires : l'État qui trouvait là une occasion de répondre, en partie, à la demande d'emploi des chercheurs au moindre coût ; les chercheurs qui préféraient être employés dans ces conditions insatisfaisantes plutôt que de rester inactifs. Il était temps de mettre un terme à cette pratique déshonorante pour l'État et dégradante pour les chercheurs. Le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, M. François Goulard, poursuit l'action entreprise par son prédécesseur de telle sorte que le problème est en voie de règlement. L'État se met en règle pour ce qui le concerne et offre aux fondations et associations caritatives qui emploient des chercheurs de prendre à sa charge le paiement des cotisations sociales. Il reste toutefois à veiller que le ministère des affaires étrangères, principal contributeur de l'association Égide, chargée de faciliter les échanges d'étudiants et de stagiaires entre la France et le reste du monde, et grande dispensatrice de libéralités veille également à mettre fin à cette pratique. [...] Le règlement de cette question est d'autant plus important que la pratique des "libéralités" renvoie les chercheurs à la caricature de l'"éternel étudiant" dans laquelle trop souvent on les enferme et à laquelle ils veulent absolument échapper tant ils entendent s'assumer comme des salariés à part entière et tant cette caricature les dessert auprès d'employeurs qui, par tradition, ont déjà tendance à leur préférer leurs camarades issus des grandes écoles. »
« [...] Toujours avant d'entrer dans nos établissements, les jeunes chercheurs bénéficieront de la poursuite du programme "Initiative post-docs", qui incite les post-doctorants français à revenir en France, ainsi que de l'amplification de la politique de résorption des libéralités à laquelle seront consacrés 2 millions d'euros supplémentaires en 2005. J'entendais tout à l'heure M. Schwartzenberg critiquer ce système des libéralités. Que ne l'a-t-il supprimé quand il appartenait au gouvernement de M. Jospin ! »
« Votre effort pour mettre un terme à la pratique des "libéralités" et pour garantir la couverture sociale élémentaire dont la plupart des doctorants sont honteusement dépourvus va dans le bon sens. »
« La deuxième mesure, c'est l'instauration d'une couverture sociale pour les thésards qui ne bénéficiaient que de libéralités, afin qu'ils soient couverts pour la maladie et qu'ils commencent à cotiser pour leur retraite. »
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) a été mis à jour le 17 janvier 2013