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Compte Rendu de l'opération NUAGE DE LAIT :
Le 20 février 1997, entre 7h00 et 8h15, François d'Aubert, Secrétaire d'État à la Recherche (accessoirement au régime, pas la recherche, le ministre, enfin si, les deux), était l'invité de "CULTURE MATIN", émission sur France Culture présentée par Jean Lebrun.
L'émission se déroulait en direct au café de Cluny (Paris, 5ème). Une bonne vingtaine de doctorants de la CEC s'étaient levés à l'aube pour être présents (BioDocs, Addoc, Adicj, ATENST, Evry, GTEM).
Le praez avait préparé un texte assez court de questions que nous voulions poser à F. d'Auber, ce qu'il a fait de vive voix à la fin de l'émission pendant une vingtaine de minutes.
Pour une action improvisée et préparée en 24 heures, le bilan est plutôt positif !
- avoir (re)noué le contact avec le Secrétariat d'État à la Recherche par
une prise de RDV prochaine avec F. d'Aubert en délégation (proposé par
lui-même. Et voir les récents messages du praez). Il s'est même engagé à se
faire l'avocat de la CEC pour qu'elle soit maintenant invitée à participer
aux diverses réunions sur les réformes et l'avenir de l'université.
- le nom de la CEC et une partie de nos préoccupations citées à l'antenne.
- avoir marqué notre présence.
- avoir posé les questions du texte ci-dessous à F. d'Aubert.
Après coup, on s'est rendu compte que le top aurait été de contacter les
journalistes avant pour avoir un "son" (bande enregistrée qui sert de
support à la question du journaliste). Cependant, environ 5 minutes
d'antenne centrées sur nos demandes ce n'est pas si mal, et le contact avec
F. d'Aubert a été (re)pris. Le journaliste nous a refilé le nom de
quelqu'un de France Culture qui pourrait s'intéresser à nos problèmes (voir
Julien). Et le praez s'est fait interviewer par un journaliste et
photographier plein de fois avec le Secrétaire d'État, si, si.
De 7h00 à 7h30, les journalistes ont axé leurs questions sur la recherche
et plus précisément sur le CNRS.
En vrac:
- le problème des plus de 65 ans. F. d'Aubert a parlé (pour la première
fois à notre connaissance) d'instaurer un "éméritat" au CNRS comme c'est le
cas pour l'université. Il a rencontré Montagnier, un des principaux vieux
contestataires pour défendre la position du décret de décembre.
Il a rappelé les différences entre les instituts de recherche. Par exemple
à l'INRA, il n'y avait pas possibilité de continuer au-delà de 65 ans, ou
encore, le décret ne concerne pas les professeurs d'Université.
- problème de la perception des chercheurs par la société : permanence de
la notion de "savant" que F. d'Aubert a mis en synonymie, le journaliste
cherchant à lui faire dire que le concept de chercheur évoluait beaucoup
car il était dirigé de plus en plus vers la recherche appliquée
(=chercheur) (exemple: la recherche médicale et les médicaments qui sont
une attente des citoyens) et moins vers la fondamentale (=savant).
- de là, la discussion a dérivé sur la valorisation des connaissances, qui
ne devrait pas seulement se faire en termes académiques (publications),
mais aussi en termes d'innovation industrielle. F. d'Aubert a annoncé que
des réflexions étaient engagées pour qu'un chercheur puisse créer son
entreprise tout en continuant dans son organisme d'origine (avec un projet
de loi à la clef), le journaliste lui rappelant que les chercheurs ne
pouvaient pas légalement le faire à l'heure actuelle.
- F. d'Aubert a souhaité que si des échanges existent CNRS -> Université,
il en existe aussi dans l'autre sens. Mais ensuite, il n'a parlé que du
sens CNRS --> Université, précisant qu'il y avait grosso-modo 50 transferts
(dans ce sens) en moyenne et qu'il voulait doubler voire tripler ce nombre.
- une discussion assez longue sur le comité national du CNRS, un DR de
Clermont-Ferrand interviewé par téléphone ayant regretté la perte
d'indépendance de ce comité vis-à-vis du ministère de tutelle pour la mise
en place et le suivi des grands programmes. F. d'Aubert a dit qu'il
souhaitait concertation et liberté des chercheurs. Bon, ca coûte rien de le
dire.
A 7h30, pendant le flash d'information, nous avons pu transmettre notre
papier au journaliste et à F. d'Aubert. Après nous avoir dit que c'était
trop tard et qu'il comptait maintenant parler de politique intérieure, le
journaliste nous a dit qu'il en parlerait quand même cinq minutes. Pendant
ce temps, deux personnes du staff de F. d'Aubert nous précisaient que nous
pourrions lui parler après l'émission.
Après le flash d'information, le journaliste a attaqué très fort sur le
problème des recrutements de PRAG à la fac. F. d'Aubert n'avait pas l'air
ravi-ravi. Il a répondu que l'année dernière avait connu le plus fort
recrutement d'enseignants-chercheurs (après avoir eu un léger début de
lapsus " ... recrutement de prof ... d'enseignants-chercheurs ...") de ces
dernières années. Nous avons manifesté notre scepticisme bruyamment, et il
a insisté "si, si, c'est vrai". Ensuite il a dit texto "c'est vrai qu'il
existe une organisation syndicale, qui s'appelle la Confédération des
Étudiants-Chercheurs qui demande un statut d'étudiant-chercheur [...]". Il
avait notre papier sous les yeux, cela lui a sans doute permis de se
rappeler notre nom, mais c'est quand même pas mal.
II. Déroulement de l'opération :
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Ce document (/interventions/1997-02-aubert.html
) a été mis à jour le 10 juin 2007