Lettre du Ministre de la Recherche, septembre 2001

Recu le 20 SEP. 2001

Paris, le 18 SEP. 2001

Madame la Deputee,

Par courrier du 13 juillet, vous avez a nouveau attire mon attention sur la situation des allocataires de recherche.

Tout d'abord, je sollicite votre attention sur le fait que la politique menee de 1993 a 1997 a ete de diminuer le nombre des allocations de recherche alors qu'a l'inverse le premier souci du gouvernement de Lionel Jospin a ete d'augmenter le nombre d'allocations, afin de permettre a un nombre plus important de jeunes de se lancer dans la voie d'etudes scientifiques longues. Le nombre d'allocations est ainsi passe de 3400 par an en 1996 a 4000 par an en 2001. De meme la gauche a augmente le nombre des monitorats qui est passe de 1500 par an a 2700 par an entre 1996 et 2001.

Je vous confirme que l'augmentation du montant des allocations de recherche est une de mes priorites pour le projet de budget 2002 de la recherche. Nous avons obtenu que l'augmentation du montant de l'allocation soit de 5,5% a compter du 1er janvier 2002. Le montant de l'allocation sera ainsi porte de 7 400 F a 7 807 F brut par mois pour un cout total de pres de 100 MF. Cette augmentation de 5,5% correspond au rattrapage du niveau de l'allocation en franc constant depuis 1996.

Pour les allocataires qui beneficient d'un monitorat, soit 2 200 F brut par mois, en contrepartie d'un service d'enseignement de 64 heures par an, le revenu total sera de 10 000 F brut par mois.

Ceci concernera plus de 5500 des allocataires des le 1er janvier 2002. Compte tenu de l'augmentation du nombre de monitorats, la quasi-totalite des allocataires devrait progressivement toucher un revenu de 10 000 F brut par mois.

Ce couplage de plus en plus systematique entre l'allocation et le monitorat ne permet pas seulement d'ameliorer la remuneration des allocataires, en complement de la revalorisation de l'allocation. Il repond surtout a une ncessite, qui est de meler les activites d'enseignement et de recherche des le debut de la formation.

Il est en effet normal que des jeunes thesards qui ont vocation integrer l'enseignement superieur autant que les organismes de recherche aient en sus de leur activite de recherche une activite d'enseignement, fut-elle reduite, compatible avec la poursuite de leur these.

En esperant avoir repondu a votre attente, je vous prie de recevoir, Madame la Depute, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Roger-Gerard SCHWARTZFNBERG