DOCTORANTS

Résultats de l’enquête 2000

Nous écrire

---

 

INTRODUCTION

Pourquoi une enquête sur les doctorats ?

Connaître les conditions de travail, les aspirations, les motivations des doctorats est bien plus qu'une simple curiosité, c'est devenu une réelle nécessite à l'aube de l'application de la Charte des Thèses pour l'ensemble des acteurs impliqués dans la formation doctorale : doctorats, écoles doctorales, établissements et laboratoires.

Connaître les envies, les espoirs et les souhaits des jeunes chercheurs qui animent la recherche dans tous les laboratoires des différents campus et établissements lyonnais en 2000 s'inscrit dans la continuité de la précédente enquête que nous avions effectuée en 1997.

Cette enquête ne se veut pas un sondage mais être simplement représentative des 322 jeunes chercheurs non permanents qui y ont répondu. Cette enquête, plus détaillée que la précédente se divise en trois parties : la vie quotidienne du doctorat, le futur qu'il s'imagine, et ses conditions de travail en fonction de son école doctorale de rattachement.

Puisse-t-elle donner une vision globale du doctorat scientifique lyonnais, permettre de percevoir une évolution en trois années et servir de référence en début d'application de la Charte des Thèses.

Cette enquête a été réalisée de manière électronique et anonyme sous la forme d'un formulaire web à choix multiples entre le 1er janvier et le 31 mars 2000. Les doctorants ont été sollicités par courrier puis par courrier électronique durant ces trois mois.

Les résultats de cette enquête seront communiqués à l'ensemble des responsables des écoles doctorales et des Etablissements ainsi qu'aux étudiants de DEA et aux doctorats.

---

 

  Répartition des doctorants participant à notre enquête

Par établissement :

Sur les 322 réponses que nous avons obtenues, seulement 6 proviennent de doctorants de l’ENS, nous ne pourrons donc pas donner de chiffre significatif sur cet établissement et n’effectuerons une comparaison qu’entre les trois principaux établissements d’enseignement : INSA, UCBL et Ecole Centrale.

	Nombre de réponses	Représentativité
UCBL	210	19 %
INSA	59	13 %
ECL	36	31 %
ENS	6	4 %
Autre	11

Comparaison de l’éventail des réponses (a) avec la répartition réelle (b)

• Les résultats de notre enquête sont globalement représentatifs de la répartition entre établissements.

Par école doctorale de rattachement :

Biologie Moléculaire (BMIC)	43
Chimie, Procédés, Environnement	52
EEA	22
E2M2	32
MEGA	31
Physique et Astrophysique	30
EDISS	31
Mathématiques et Informatique fondamentale	6
Informatique et Information pour la société (IIS)	33
Matériaux	42

Répartition des doctorants d’après la Direction Administrative

des Etudes doctorales de l’Université Lyon 1 :

Ecoles doctorales	UCB	INSA	ECL	ENS	Lyon2	Total
BMIC	164			46		210
Chimie	203	39		10		252
EEA	18	85		25		128
E2M2	171	2				173
MEGA	29	146	76			251
Physique Astrophysique	63			25		88
EDISS	315	43				358
Math If	44		2	35		81
IIS	42	44	11		16	113
Matériaux	77	86	26	12		201
Total	1126	445	115	153	16	1839

Ces informations nous ont été gracieusement fournies par Mme BERTOYE (Direction Administrative des Etudes doctorales de l’Université Lyon 1 – Bilan de février 2000)

• Notre enquête représente 18% de la population des doctorants de Lyon.

---

 

Carte d’Identité du doctorant lyonnais de l’an 2000

Répartition des doctorants selon l’année de Thèse :

 

 

Le plus vieux doctorant : 40 ans.

1° année : 29 % 2° année : 27 % 3° année : 31 % 4° année : 7 % 5° année : < 1 % docteurs : 5 %

11 personnes ont 30 ans et plus. Les deux plus jeunes doctorants : 22 ans. Moyenne globale : 25 ans et 10 mois. L’âge moyen d’entrée en Thèse est de : 24 ans et 3 mois.

 

 

Généralités :

• Les universitaires représentent 66 % des réponses.
• 5 doctorants sur 7 ont eu un cursus universitaire.
• Ils sont 48 % à découvrir Lyon en même temps que leur sujet de recherche !!

• 76 % déclarent avoir une activité en dehors de leur travail de Thèse :

plus d’un doctorant sur deux a une activité sportive régulière (62,8 %), loin derrière arrive la musique pour 16,3 % d’entre eux et la vie associative (15,5 %)

---

LA VIE AU LABORATOIRE

Nombre de doctorants par laboratoire :

 

• Plus de 43 % des doctorants sont entourés de plus de 10 doctorants dans leur laboratoire, le travail en équipe n’est pas un leurre !

Représentation des doctorants dans le conseil du laboratoire :

• Une importante proportion de doctorants dans l’équipe de recherche n’implique pas une meilleure représentativité dans les conseils de laboratoire…

 

CONDITIONS MATERIELLES DE TRAVAIL

Pour les travaux de recherche tout comme pour la rédaction, le nombre de doctorants par laboratoire n’influe pas ou peu sur les conditions de travail :

Ils sont 74 % à estimer leurs conditions satisfaisantes pour leur travail de recherche.

De même, ils sont 86 % à déclarer disposer du matériel nécessaire à leur rédaction.

ENCADREMENT

Nombre de doctorants par directeur de Thèse :

Exprimé en % des réponses totales

• 41.3% des doctorants ont répondu que leur directeur de thèse avait plus de 3 doctorants sous leur responsabilité"…

Répartition en fonction de l’établissement :

Nb de doctorants par directeur de Thèse	UCBL	INSA	ECL
1	77	11	12
2	53	22	5
3	38	18	5
4	17	6	6
5	6	2	1
6	7	0	3
7	12	0	4

• Certains directeurs de thèse dirigent plus de trois thèses à la fois. Cela correspond à 20% des réponses de l’UCBL, 14% des réponses de l’INSA et 39% des réponses de l’Ecole Centrale.

Nous pouvons remarquer que les grands nombres de doctorants par directeur de thèse (plus de 5) sont observés principalement à l'UCBL.

L’avenir professionnel : question de communication !! :

Ce graphe présente la réponse par oui/non à la question " avez-vous déjà abordé votre avenir professionnel avec votre directeur de Thèse " en fonction du nombre de doctorants par directeur de Thèse.

• Globalement, le thème de l’avenir professionnel n’est pas abordé systématiquement avec le directeur de Thèse et d’autant moins que celui-ci possède plusieurs doctorants sous sa responsabilité. En moyenne, 50% n'ont jamais abordé leur avenir professionnel avec leur directeur de thèse. Lorsque le directeur de thèse dirige 7 doctorants, ce chiffre atteint 78% !

Support scientifique :

71 % des doctorants estiment être suffisamment suivi dans leur recherche par leur responsable direct.

En détaillant en fonction du nombre de doctorants par directeur, on obtient :

• Ici encore, la qualité de l’encadrement dépend du nombre de doctorants par directeur de thèse. Lorsque le directeur n'encadre qu'un doctorant, celui-ci estime être suffisamment suivi à 86%. Des que ce nombre dépasse 3, le taux de doctorants insatisfaits dépasse 30%, pour atteindre et dépasser 50% pour 7 doctorants par directeur de thèse.

Et déléguer n’est pas forcément une solution…

Ce graphe représente le nombre de réponses à la question "Estimez-vous être bien suivi dans vos recherches par votre responsable direct ?", en fonction de la question "Etes-vous directement encadré par votre directeur de thèse ?"

Nous pouvons observer que le bon suivi scientifique de la thèse est fortement lié à l'encadrement direct du directeur de thèse.

Aux vues de ces résultats concernant l'encadrement des doctorants, il apparaît qu'un nombre important de doctorants sous la direction d'un même directeur de thèse est préjudiciable en terme de suivi scientifique du travail de thèse ainsi qu'en terme d'information sur l'avenir du doctorant.

Cette pratique semble en outre plus présente à l'UCBL que dans les autres établissements représentés dans cette enquête.

D'autre part, l'encadrement direct par le directeur de thèse semble être le garant d'un bon suivi scientifique du travail de thèse.

 

  ENSEIGNEMENT

Une petite majorité : 53,4 % des doctorants a déjà enseigné au cours de sa Thèse.

La majeure partie de l’enseignement se fait par :

• vacations : 64%
• monitorat : 27,3%
• et ATER : 4,7%.

Enseignement en fonction de l’établissement :

• La répartition par établissement est assez homogène avec un léger avantage pour l'INSA (les chiffres concernant l'ENS ne sont pas significatifs compte tenu du faible nombre de réponses).

Pour les 150 qui n’enseignent pas (soit 46,6% des doctorants dans notre enquête ), 104 d’entre eux souhaiteraient en avoir la possibilité, soit 69.3% d'entre eux.

Par rapport aux résultats de l'enquête effectuée en 1997, nous pouvons observer que le nombre de doctorants ayant l'opportunité d'enseigner a légèrement augmenté pour passer de 48.3% à 53.4% . Le nombre de doctorants ne pouvant pas enseigner mais désirant le faire a diminué dans les mêmes proportions pour passer de 74.1% en 1997 à 69.3% aujourd'hui.

FINANCEMENT

92 % des doctorants qui ont répondu à notre enquête sont financés pour leur travail de thèse.

8% sur l'ensemble des réponses travaillent sans financement. Leurs principales sources de revenus sont :

• une activité salariée à temps partiel en plus de leur travail de thèse : 28 %
• un financement familial : 28 %
• des vacations : 24 %
• un emprunt : 12 %

Le financement dans les établissements :

	Financés	Non financés	Total
UCBL	188	22	210
INSA	58	1	59
ECL	35	1	36
ENS	6	0	6
Autre	10	1	11
Total	297	25	322

• Le constat est édifiant : 22 personnes rattachées à l’Université Claude Bernard (sur les 25) ne sont pas financées pour leurs recherches, soit 10% des réponses.

Financement de la Thèse en fonction du nombre de doctorants par directeur de thèse :

 

L'observation du taux de financement en fonction du nombre de doctorants par directeur de thèse est riche d'information : lorsque le nombre de doctorants par directeur de thèse est inférieur à 3, le taux de non-financés est très faible, inférieur à 5%. Il existe une forte corrélation entre le taux de non-financés et le nombre de doctorants par directeur de thèse pour des grands nombres des doctorants par directeur de thèse, ce taux atteignant 50% lorsque 7 doctorants sont dirigés par un même directeur de thèse.

 

Les points remarquables au regard des différents types de financements en fonction des établissements d'enseignement supérieur et de recherche est la prépondérance des bourses régionales et européennes à l'ECL, alors que les bourses d'associations et d'organismes sont principalement présentes à l'UCBL. On peut également noter la faible représentation des ATER, financements industriels et étrangers pour les doctorants de l'UCBL par rapport aux autres établissements.

Cotisation au chômage :

70 % des doctorants questionnés cotisent au chômage mais 3 % déclarent ne pas savoir !

 

Pour conclure la partie consacrée au financement, nous pouvons retenir trois choses : 92 % des doctorants sont financés, mais il faut souligner que la majeure partie des doctorants qui travaillent sans financement sont inscrits à l'UCBL, et le taux de non-financés est fortement corrélé au nombre de doctorants par directeur de thèse, les doctorants non-financés étant le plus souvent sous la tutelle d’un directeur de thèse dirigeant plus de trois doctorants. Nous avons vu en outre que cette pratique était plus répandue à l'UCBL que dans les autres établissements, ce qui est à l'origine de l'hétérogénéité observée.

 

  PROJET PROFESSIONNEL

Comparaison des desiderata des doctorants quant à leur avenir professionnel

entre les années 1997 et 2000 :

Nous avons demandé aux doctorants à quel secteur ils se destinaient après leur thèse, comme cela avait été fait lors de l’enquête de 1997.

• Les doctorants ont tendance à se destiner de plus en plus au secteur privé, bien que la majorité d’entre eux souhaite encore intégrer le secteur public.

Evolution du projet professionnel du doctorant en fonction de son année de thèse :

L’évolution en 4^° et 5^° année n’a pas été tracée car elle ne serait pas significative, compte tenu du faible nombre de doctorants ayant répondu par rapport à l’ensemble.

	1° année	2° année	3° année	4° année	5° année	Docteurs< 3 mois
public	48	39	45	12	1	4
privé	20	29	38	8	1	6
N.S.P.	25	18	18	4	1	5

• Toutes années confondues, 78 % ont une idée du secteur dans lequel ils souhaiteraient évoluer. Plus les années de doctorat passent et plus les étudiants-chercheurs se prononcent mais le secteur PUBLIC reste le choix globalement majoritaire.

Seuls les docteurs de moins de 3 mois inversent la tendance : ils sont 6 sur 10 à vouloir goûter au PRIVE !

 

LA DERNIERE ANNEE DE THESE

Parmi les 130 doctorants en dernière année de thèse, 38% souhaitent se diriger vers le secteur privé.

 

	1er souhait	2ème souhait	3ème souhait
Secteur privé	38%	18%	9%
Secteur public	5%	9%	8%
Concours MCF	11%	12%	7%
Concours ATER	13%	6%	8%
Post-doc	23%	11%	9%
Organisme national	5%	9%	5%
Ne sais pas encore ...	5%	35%	54%

Répartition des premiers souhaits pour les futurs docteurs.

INFLUENCE DE L’ENSEIGNEMENT SUR
LE PROJET PROFESSIONNEL

Enseignement pendant la thèse et projet professionnel:

On peut se demander si les doctorants semblent influencés dans leur choix d’avenir par le fait d’avoir enseigné au cours de leur thèse. (exprimé en nombre de réponses)

	A enseigné	N'a pas enseigné
Public	97	52
Privé	39	63
N.S.P.	36	35

• Notons qu’environ la moitié des doctorants n’ayant pas enseigné au cours de la thèse souhaite néanmoins intégrer le secteur public.

Impossibilité d'enseigner et choix du secteur professionnel :

• Une majorité de doctorants souhaiterait enseigner pendant la thèse, mais ne peut pas, ceci quelque soit le secteur dans lequel ils souhaitent travailler : 80 % parmi ceux qui se destinent au secteur public, mais aussi 60% parmi ceux qui se destinent au secteur privé.

  INFORMATION DU DOCTORANT

L’information du doctorant et ses souhaits :

A l'heure actuelle, les doctorants n’ont que 30 à 40% de chance d’accéder à un poste stable dans la recherche publique, c’est pourquoi notre enquête porte sur le devenir des doctorants et sur leur degré de sensibilisation à l’insertion en entreprise et informés des débouchés pour les docteurs dans le secteur privé.

La moitié des doctorants interrogés se sentent mal informés sur les débouchés possibles dans l'industrie, mais l'information qui existe semble être mieux perçue au fur et à mesure que la fin de la thèse approche ...

 

Les graphes ci-dessous représentent la répartition des réponses à la question "Etes vous bien informés sur les débouchés dans le secteur privé ?", tout d'abord sur l'ensemble des réponses toutes années confondues, puis le détail selon l'année de thèse.

Il est intéressant d'observer les réponses à cette question en fonction du souhait qu'énoncent les doctorants quant à leur avenir.

 

• Il apparaît que ceux qui se destinent au secteur public sont mal informés, voire pas du tout, sur les débouchés des docteurs dans le privé. En revanche, il semble plus inquiétant de s’apercevoir que près de 6 doctorants sur 10 souhaitant travailler dans le secteur privé ne s’estiment pas bien informés sur ces débouchés !

Influence du directeur de thèse sur l’information concernant l’emploi dans le secteur privé :

Est représe avec leur directeur de thèse, suivant qu’ils s’estiment ou non, sensibilisés

à l’insertion en entreprise, par le biais de conférences ou de séminaires type " Doctoriales ".

• Les doctorants s’estiment moyennement sensibilisés à l’insertion en entreprise, mais également que le directeur de thèse joue un rôle dans cette sensibilisation. Rappelons que c’est lui qui autorisera ou non, le doctorant à s’investir dans des manifestations de type Doctoriales.

 

 

L’information des doctorants sur les débouchés en fonction de l’établissement :

(exprimé en nombre de réponses)

Notons que plus de 75% des doctorants de l’UCBL s’estiment mal informés ou pas informés du tout des débouchés dans l'industrie, alors que 40% des doctorants de l’INSA et de l’Ecole Centrale s’estiment bien informés.

Cependant la démarche d’ouverture vers le secteur privé porte ses fruits puisque plus de la moitié des doctorants a été sensibilisé à l’insertion en entreprise quel que soit l’établissement.

Globalement, il semble qu'il reste un travail important de communication à faire concernant l’emploi des jeunes docteurs dans l'industrie, la majorité des doctorants déclarant être sensibilisés à l'insertion dans l'industrie mais seulement un tiers d'entre eux s'estimant bien informé sur les débouchés correspondants.

En outre, l'UCBL semble moins bien lotie que les autres établissements, puisque le taux de doctorants s'estimant mal ou pas informés du tout sur les débouchés dans l'industrie dépasse 75 % !

  LE STAGE POST-DOCTORAL

Il devient de plus en plus répandu de partir au moins une année, souvent à l’étranger, après la thèse pour un stage post-doctoral.

L’information au cours des années de doctorat :

• L’enquête a révélé que 2 doctorants sur 3 s’estiment mal informés sur les post-doc !
• Il apparaît nettement que les doctorants se sentent mal informés sur les post-doc, la situation s’améliorant légèrement entre la première et la troisième année, mais le taux atteignant encore 50% en troisième année.

 

 

ECOLES DOCTORALES

Ecole doctorale de rattachement :

(Répartition des doctorants selon leur école doctorale en nombre de réponses obtenues)

E2M2	32
MEGA	31
Chimie de Lyon Chimie, Procédés, Environnement	52
Matériaux de Lyon	42
Biologie moléculaire	43
Mathématiques et Informatique Fondamentale Math IF	6
EDISS	31
Informatique et information pour la société	33
EEA de Lyon	22
Physique et astrophysique de Lyon	30

• Il s’avère que les réponses pour les écoles doctorales Math If et EDISS ne sont pas représentatives puisqu’elles correspondent à moins de 10% de l’ensemble des doctorants de ces écoles doctorales.

 

Rôle des écoles doctorales dans l’information des doctorants sur

les débouchés dans le secteur privé :

• L’information sur les débouchés dans le privé passe de façon très hétérogène selon l’école doctorale. Les doctorants de l'école doctorale Matériaux sont bien informés des débouchés dans le secteur privé à près de 60%, alors que seuls 6% de ceux de l'ED BMIC le sont !

Sensibilisation à l'insertion en entreprise :

• Les doctorants sont globalement bien sensibilisés à l’insertion en entreprise. Il n’y a pas de dysfonctionnement notoire dans les différentes écoles doctorales sur ce point. Cette donnée met là encore en exergue l'absence de corrélation entre une bonne sensibilisation à l'insertion en entreprise et le manque d'information sur les débouchés qui existent.

LE RESPECT DE LA CHARTE DES THESES

Financement :

	Financés	Non financés
Biologie moléculaire	37	6
E2M2	27	5
Chimie de Lyon Chimie, Procédés, Environnement	48	4
Informatique et information pour la société	29	4
EDISS	28	3
Mathématiques et Informatique Fondamentale MathIF	4	2
Physique et astrophysique de Lyon	29	1
MEGA	31	0
Matériaux de Lyon	42	0
EEA de Lyon	22	0

• Les réponses des doctorants montrent que de nombreuses écoles doctorales permettent aux directeurs de thèse de prendre des doctorants sans leur assurer un financement.

Dans les écoles doctorales MEGA, Matériaux et EEA de Lyon aucun doctorant n’a déclaré ne pas être financé.

 

Il n’y a pas d’influence remarquable de l’année de thèse : le nombre de non financés est à peu près constant chaque année.

Notre étude n’est pas assez significative pour traduire les efforts éventuels des écoles doctorales pour juguler cette pratique.

Nombre de doctorants par directeur :

Nb de doctorants par directeur	Physique et astro-physique de Lyon	EEA	Informatique et information pour la société	EDISS	MathIF	Biologie molé-culaire	Matériaux	Chimie	MEGA	E2M2
1	21	8	3	11	0	10	19	16	7	8
2	5	4	12	9	3	18	5	8	9	13
3	4	3	4	7	0	9	7	12	8	7
4	0	3	6	3	2	1	3	4	4	4
5	0	0	4	0	0	1	5	3	0	0
6	0	3	1	1	0	1	3	1	1	0
7	0	1	3	0	1	3	0	8	2	0

• Il n’y a que dans l’école doctorale de Physique et Astrophysique où le nombre de doctorants par directeur ne dépasse pas 3.

Soulignons qu’en chimie, 9 personnes affirment que leur directeur encadre plus de 6 doctorants.

 

 

Conclusions  

Plusieurs conclusions peuvent être tirées à partir des résultats de notre enquête. Tout d'abord, on observe un grand nombre de doctorants dont le directeur de thèse dirige plus de trois doctorants. Ce fait semble préjudiciable au bon suivi du travail de thèse ainsi qu'à l'information sur l'avenir du doctorant ( débouchés dans l'industrie, formations complémentaires, ...). Ceci apparaît d'autant plus clairement lorsque le nombre de doctorants par directeur de thèse dépasse 5. En outre, ces cas se retrouvent surtout à l'UCBL et moins dans les autres établissements.

Un fait marquant concerne le nombre de doctorants qui travaillent sans être rémunérés. Le taux de doctorants dans cette situation n'a pas évolué depuis notre précédente enquête de 1997 et atteint 10% des doctorants de l'UCBL qui ont répondu. Ce taux est beaucoup plus faible pour les autres établissements. L'information principale que nous observons est que la majorité des doctorants qui sont dans cette situation sont également ceux dont le directeur de thèse dirige plus de trois doctorants.

Une autre conclusion concerne l'information des doctorants. En dernière année de thèse, 38% des doctorants souhaitent se tourner vers l'industrie, mais 60% d'entre eux se déclarent mal informés ou pas informés du tout sur les débouchés existants dans l'industrie. Il existe en outre une disparité selon les établissements, l'UCBL semblant moins bien lotie que les autres établissements sur ce point (75% mal ou pas informés).

Ces chiffres sont à étudier avec les chiffres relatifs à la sensibilisation des doctorants à l'insertion dans l'industrie (conférences, Doctoriales, actions associatives, ...), il apparaît que 50% des doctorants sont bien sensibilisés à l'insertion dans le secteur privé.

Ces données nous mènent à conclure sur l'importance du travail qu'il reste à fournir pour informer les doctorants sur les débouchés dans l'industrie qui restent le débouché principal actuellement pour les jeunes docteurs scientifiques. Elles nous posent également la question de l'efficacité de la sensibilisation à l'insertion dans l'industrie dont peuvent bénéficier les doctorants, aux vues de la différence observée entre une bonne sensibilisation et une bonne information sur les débouchés existants.

L'observation de ces chiffres en fonction de l'école doctorale de rattachement des doctorats nous montre en outre une grande hétérogénéité dans l'information sur les débouchés dans l'industrie pour une homogénéité en ce qui concerne la sensibilisation à l'insertion dans l'industrie : Près de 60% des doctorants de l'ED Matériaux de Lyon de notre enquête se déclarent bien informés, alors qu'ils sont moins de 20% dans les ED E2M2, Chimie et seulement 6% dans l'ED BMIC, dans laquelle les doctorants apparaissent sous-informés.

Le rôle des écoles doctorales dans l'information des doctorats semble être crucial. Des moyens de communication qui existent déjà au sein de certaines structures (mailing-listes, serveurs web dédiés, ...) devraient pouvoir permettre une amélioration de l'information au niveau de l'ED, dans le secteur de l'insertion professionnelle vers l'industrie, mais aussi vers les débouchés académiques et les post-docs.

L'étude des réponses en fonction de l'école doctorale nous permet d'observer enfin que l'ED qui accepte le plus de doctorants non rémunérés est l'ED BMIC (6 sur 37) alors que trois ED n'ont que des doctorants financés dans notre enquête.

Concernant le nombre de doctorants sous la direction d'un directeur de thèse, c'est l'ED Chimie qui apparaît la moins accueillante avec 24% des personnes qui ont répondu et qui sont dans une situation où le directeur de thèse dirige 5 doctorants ou plus.

En prenant en compte les différents paramètres (information, taux d'encadrement, taux de financement, sensibilisation à l'insertion dans l'industrie), l'ED qui apparaît la plus accueillante est l'ED Matériaux de Lyon.

Cette disparité entre les ED nous apparaît critique sur certains points, il nous semble qu'un effort de la part des différents établissements impliqués, vers une homogénéisation des ED est indispensable. Cette homogénéisation devrait permettre une plus grande implication des jeunes chercheurs par une meilleure information, ainsi que des meilleures conditions de suivi de leur travail de recherche.

 

Annexe